La déprime saisonnière hivernale
déprime saisonnière hivernale

Une définition

Lorsque les beaux jours s’en vont et que le froid apparaît, il est courant que la déprime hivernale arrive. Aussi appelée le blues hivernal, elle toucherait 10% de la population française. Elle survient souvent au mois de novembre et repart en février. Entre 70 et 80% des personnes qui vivent ce blues de l’hiver sont des femmes. Les personnes les plus rarement touchées sont les enfants et adolescents.

A quoi est dû la déprime saisonnière hivernale ?

Il n’y a pas de cause spécifique à la déprime hivernale que nous pouvons connaître chaque année. Il semblerait néanmoins que le manque de lumière joue un rôle essentiel dans ce blues de l’hiver. L’être humain, comme les animaux, est sensible à la quantité de lumière qu’il perçoit. Les journées étant plus courtes l’hiver, nous sommes davantage affectés par le manque de luminosité durant cette période. Lors d’une journée ensoleillée en été, notre œil perçoit entre 50 000 à 130 000 lux (le lux est l’unité de mesure qui désigne la luminosité perçue par l’œil). Quand il s’agit d’une journée d’hiver ensoleillée, notre œil perçoit uniquement 2 000 à 20 000 lux, et beaucoup moins si la journée est morose.

déprime saisonnière hivernale

Ainsi lorsque nous manquons de lumière, notre cerveau enregistre cette information et cela nous affecte beaucoup. Par ailleurs, notre organisme fait le plein d’énergie quand il est exposé à une lumière vive et de manière continue.

Ainsi plus nous nous éloignons de l’équateur, plus le nombre de personnes atteintes par cette déprime hivernale augmente, le nombre d’heures d’ensoleillement étant plus faible.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes ressentis durant le blues hivernal sont multiples et varient d’une personne à l’autre. Les principaux symptômes sont les suivants :

  • Une humeur dépressive, une sensation de tristesse inhabituelle, avec une perte d’intérêt marquée.
  • Des troubles de la concentration.
  • Une très forte irritabilité.
  • Une augmentation de l’appétit, accompagnée parfois d’une prise de poids.
  • Une fatigue chronique avec un fort besoin de dormir, plus important que la normale, doublé d’une perte d’énergie. Quand la lumière du soleil est faible notre cerveau sécrète trop de mélatonine (l’hormone du sommeil).

Ces symptômes apparaissent généralement à partir de novembre et disparaissent vers février ou mars, ils sont surtout ressentis de novembre à janvier. Ils partent au fur et à mesure avec l’arrivée du printemps, ou dès le retour du soleil.

déprime saisonnière hivernale

Comment lutter contre cette déprime ?

Plusieurs méthodes existent pour lutter contre ce blues hivernal et mieux vivre le changement de saison.

La luminothérapie

La première méthode est la luminothérapie. Le but est de s’exposer face à une lampe qui reproduit la lumière naturelle du soleil. Pour être efficace, l’intensité de celle-ci doit varier entre 2 500 et 10 000 lux. La lampe peut être achetée dans le commerce, elle permet une exposition face à une lumière artificielle blanche qui imite celle du soleil. Nous devons alors nous placer à 50 centimètres au maximum de la lampe durant une demi-heure, chaque matin de préférence. Il faut également faire attention à ce que la lampe n’émette pas de rayons ultraviolets et infrarouges, le label CE médical (93/42/CEE) le garantit. La technique de la cure de luminothérapie est née grâce au psychiatre Norman Rosenthal.

Le sport

La pratique d’un sport est elle aussi recommandée durant la déprime hivernale. Reconnue pour avoir des effets antidépresseurs, elle nous permet par ailleurs de rester en mouvement et de sortir à l’extérieur de chez nous. Cela ne pourra  nous être que bénéfique durant cette période.

L’alimentation

Notre alimentation durant l’hiver peut parfois être déséquilibrée. Nous recherchons des plats dits « réconfortants » donc riches en graisse et plus pauvres fruits et légumes. Le fait de manger davantage ne sera pas la solution. En revanche, il est bon de privilégier les aliments riches en vitamines, antioxydants, fibres, et oligo-éléments.

La vitamine D

La vitamine D est également très importante l’hiver, puisqu’elle permet de renforcer notre système immunitaire et elle améliore la santé de notre système nerveux. Cette vitamine D nous manque durant l’hiver car elle provient à 80% de la synthèse cutanée liée aux rayons UV du soleil, et à 20% de notre alimentation. Notre organisme est donc souvent en carence quand les journées ne sont pas ensoleillées. Il est possible de retrouver la vitamine D dans l’huile de foie de morue, ou dans des compléments alimentaires.

Les plantes

Enfin d’autres méthodes naturelles sont utilisées pour combattre la déprime hivernale. Certaines plantes peuvent être d’une grande aide :

  • La passiflore, la valériane et le tilleul pour traiter l’anxiété, le stress, et les insomnies.
  • L’aubépine pour lutter contre le stress.
  • La rhodiola et le ginseng pour leur propriétés anti-fatigue.
  • La bergamote pour remplacer le soleil.
  • Le millepertuis, aussi appelé la fleur du soleil, pour ses propriétés antidépressives.

L’aromathérapie

Elle permet elle aussi de lutter contre la déprime hivernale et vous sera utile. Nous pouvons citer les huiles essentielles :

  • d’encens pour remonter le moral.
  • d’Ylang-ylang pour favoriser la bonne humeur.
  • de Pin des montagnes pour ses propriétés anti-fatigue.
  • de lavande, de mandarine et de camomille romaine pour leurs propriétés relaxantes, qui favorisent aussi l’endormissement et calment les angoisses.

Au lieu de se demander sans cesse, « suis-je heureux ? »
« ai-je finalement atteint l’épanouissement ? », descendons nos attentes d’un cran et tentons simplement de nous sentir un peu mieux qu’hier.

Au lieu de traquer le bonheur, cueillons le mieux-être.