Philosophie

L’homme dans une approche globale, soma psyché et noûs est un système complexe multidimensionnel.

Sa conscience d’exister et de son environnement, dite phénoménale, sa subjectivité dans la théorie constructiviste et l’existence de données objectives contrôlées par les sens de l’objectivisme et les différents apprentissages, littéraires, artistiques, scientifiques, philosophiques, en font une conscience multivariable.

C’est un système complexe mais qui n’a rien de compliqué.

La conscience est-elle le fruit de nos pensées et de nos émotions ou est-ce l’inverse ou encore est-ce un système en boucle ? nous pouvons penser que c’est un système en boucle de rétroactions permanentes.

École de vie

Si la philosophie désigne une activité, une discipline qui existe depuis l’antiquité, il ne s’agit pas d’idéaliser la philosophie antique. Nous ne pouvons pas la pratiquer en son état. Il s’agit de l’adapter à notre époque contemporaine, tout en se conformant aux normes sociales et aux conventions.

Panier de différents fruits avec un verre de lait et légumes

C’est un concept, un système, une école propre à un auteur.

C’est une démarche de réflexion sur la finalité des choses.

C’est une manière de vivre sa vie.

C’est la compréhension du monde et de ses contradictions tout en s’efforçant de les résoudre.

C’est apporter des réponses aux questions que l’on se pose.

C’est une hygiène intellectuelle, à l’image du sport hygiène physique.

La philosophie entretient et aiguise notre esprit en lui permettant d’être dans tous les questionnements des éléments de notre environnement ce qui relève de la métaphysique.

Soyons toujours attentif grâce à cette gymnastique de l’esprit qui nous évitera de croire aux philosophes de pacotille, philosophes de plateaux de télévision, à ceux qui veulent nous vendre leurs théories.

Voilà pourquoi la philosophie est une école de vie.

Exercices

Exercices spirituels et philosophiques

La philosophie antique, se caractérise par des écoles de pensée qui peuvent se définir comme des exercices philosophiques et spirituels. C’est-à-dire mettre en application la théorie (la Theoria) par la pratique (Praxis). C’est en quelque sorte passer du conceptuel à l’opérationnel.

Ces exercices se définissent par l’examen d’un problème d’une question philosophique qui doit être posé, discuté et résolu ; introduction, argumentation et conclusion.

Cette pratique des exercices philosophiques est non seulement une façon de penser mais une façon de vivre et de mourir. Elle permet de faire évoluer son mode de vie pour se transformer soi-même, pour se réaliser soi-même. 

C’est une multitude d’outils qui doivent être adaptés à chacun pour l’aider à mieux vivre son quotidien. La lecture, l’écriture, la méditation, le dessin, le jardinage, la poterie, la marche sont des exercices spirituels.

Leur pratique permet de tendre vers la sagesse, exprimant une conduite de vie saine selon son éthique et visant le bonheur, (la religion visant uniquement le salut).

Les exercices spirituels et philosophiques font référence au travail de Pierre HADOT et de Xavier PAVIE.

Ethique

L’éthique est individuelle, que ce soit une personne physique, une personne morale ou quelque organisation que ce soit. Par exemple l’éthique de l’entreprise lambda.

Restons-en à l’éthique individuelle. Chaque individu construit sa propre éthique en fonction des normes sociales et environnementales, de la morale et des valeurs qui motivent ses actions.

Cette construction individuelle de notre éthique va guider consciemment et inconsciemment l’ensemble de nos pensées et de nos actions.

Notre éthique peut entrer en contradiction avec par exemple celle de l’entreprise qui nous emploie. Nous devons être flexible sans pour autant renier nos valeurs.

Écoles 

Des écoles philosophiques de l’antiquité aux écoles modernes, en passant par les écoles médiévales, de la renaissance, religieuses, sans oublier les philosophies indiennes, chinoises, arabes, elles sont bien trop nombreuses pour être toutes citées.

Le confucianisme est une des plus grandes écoles philosophiques de la Chine, néeenviron 500 ans avant JC elle est une doctrine d’état. C’est l’un des pilier de la philosophie chinoise qui a toujours cours aujourd’hui.

Il a pénétré les pays du sud Est asiatique et s’est adapté à chaque culture de chaque pays.

Le taoïsme, « l’enseignement de la voie » est une philosophie qui a développé un certain occultisme voire ésotérisme. Le confucianisme est entré en concurrence avec ce courant de pensée. Malgré tout leur objectif commun est d’atteindre la sagesse. C’est avec le bouddhisme l’un des 3 piliers de la philosophie chinoise.

La philosophie indienne est quasi inaccessible au commun des mortels. Rédigée en sanskrit, hors les brahmanes, très peu la pratiquent. Depuis plus de 2 000 ans très rares sont les textes émanant d’auteurs non-brahmanes.

Philosophie quelque peu figée dans une posture de recommencement permanent pour découvrir ce qu’est la véritable condition humaine.

Le Bouddhisme et le Jaïnisme.

Si le bouddhisme professe la négation de soi le Jainisme lui professe l’inverse. Seuls les rituels d’ascèse violente et douloureuse sont capables de traiter les souillures de l’âme. Enfin les moines pratiquent le respect inconditionnel de la vie même celle des insectes. Leurs pratiquent sont remarquables en termes de maitrise de soi.

La philosophie arabo musulmane

Il a fallu attendre 2 siècles après la naissance de l’Islam conquérant pour que naisse une philosophie issue de l’Islam. Elle est fortement imprégnée de la philosophie gréco-romaine. Aristote est pour eux un modèle en termes de méthode et de raisonnement et c’est dans son œuvre que la plupart des philosophes arabes puiseront leur inspiration. 

L’islam naissant est combatif et conquérant. Il ne s’encombre pas de philosophie et seul le texte sacré, le Coran est vérité. 

Pour nous avancer dans cette quête de la construction de notre spiritualité, nous nous appuyons sur 3 écoles philosophiques : le stoïcisme moderne (à ne pas confondre avec le néo-stoïcisme d’inspiration christianisme), le pragmatisme, et l’objectivisme.

Stoïcisme Épicurisme eudémonisme

Le Stoïcisme est une école qui a été fondée par Zénon de Kition à Athènes au début du 3e siècle av. JC.

Le stoïcisme s’appuie sur cette distinction centrale : ce qui dépend de nous et sur lequel nous pouvons agir, et, ce qui ne dépend pas de nous et sur lequel nous n’avons aucun moyen d’agir. 

Pour les stoïciens, pour vivre libre et heureux, il ne faut pas lutter en vain contre ce qui ne dépend pas de nous mais au contraire l’accepter.  C’est une doctrine qui peut être qualifiée d’eudémonisme.

« Parmi les choses, les unes dépendent de nous les autres n’en dépendent pas. Celles qui dépendent de nous, c’est l’opinion, le vouloir, le désir, l’aversion : en un mot tout ce qui est notre œuvre. Celles qui ne dépendent pas de nous, c’est le corps, les biens, la réputation, les dignités : en un mot tout ce qui n’est pas notre œuvre » Manuel d’Épictète

L’Épicurisme est une école qui a été fondée par Épicure à Athènes au début du 3e siècle av. JC.

L’Épicurisme a pour objectif principal l’atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C’est une doctrine qui peut être qualifiée d’eudémonisme. 

“la vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d’elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent alors que les plantes souples survivent aux ouragans”.  Épicure

Aujourd’hui le terme d’épicurien est souvent utilisé à tord pour désigner des pratiques hédonistes qui sont de satisfaire tous ses plaisirs quel qu’ils soient.

Le Stoïcisme et l’Epicurisme sont un courant majeur de la philosophie occidentale porteurs de la doctrine philosophique d’eudémonisme.

L’eudémonisme est une doctrine philosophique posant comme principe, comme valeur fondamentale que le bonheur est le but de la vie humaine. 

Le bonheur n’est pas perçu comme opposé à la raison, il en est la finalité naturelle. 

Ce lien entre raison et bonheur est une valeur clé du stoïcisme mais se retrouve dans d’autres courants philosophiques comme l’épicurisme ou il se différencie de l’hédonisme, doctrine qui se fonde avant tout sur le plaisir et non sur le bonheur comme but de la vie humaine. 

 « Platon veut faire valoir les droits d’un eudémonisme vrai, authentiquement réfléchi, inauguré par une critique de l’hédonisme qui montre que le bonheur s’ajoute comme un surcroît à la vie vertueuse ». Louis Guillermit

Pour Aristote « Le bonheur, [eudaimonia] est un principe ; c’est pour l’atteindre que nous accomplissons tous les autres actes ; il est bien le génie de nos motivations » Aristote, Éthique à Nicomaque 1.12.8.

La tradition stoïcienne et l’éthique aristotélicienne, constituent les approches fondatrices de l’éthique occidentale de la vertu.

Pragmatisme 

Le pragmatisme est une école philosophique américaine née à la fin du 19ème siècle. Elle a été développée par Charles Sanders Peirce, William James et John Dewey.

C’est une méthode de pensée qui utilise la somme de toutes les philosophies. Mais elle s’oppose à la conception cartésienne et rationaliste sans pour autant s’opposer à la logique.

Pour le Pragmatisme, nous pensons parce que nous doutons et penser une chose revient à identifier l’ensemble de ses implications.

C’est une méthode qui évite les discussions verbales et les problèmes inutiles pour se concentrer sur chaque problématique afin de l’interpréter selon ses conséquences pratiques.

Le Pragmatisme est une philosophie de la connaissance, adaptée à notre époque et à notre culture. C’est une approche ouverte et sans a priori qui retient tout ce qui permet d’évoluer et de progresser vers l’épanouissement. C’est la philosophie du bon sens.

Objectivisme 

L’Objectivisme est la philosophie d’Ayn Rand.

La meilleure façon de présenter l’Objectivisme est de citer cette chronique d’Ayn Rand. 

Lors d’une conférence de vente à la Random House, avant la publication de La Grève, un des libraires me demanda si je pouvais présenter l’essence de ma philosophie en me tenant sur un pied. Je me suis exécutée. De la manière suivante :

  • Métaphysique : Réalité objective
  • Épistémologie : Raison
  • Éthique   : Intérêt personnel
  • Politique    : Capitalisme

Traduit en langage simple, on pourrait le lire ainsi :

  • « La nature, pour être commandée, doit être obéie. » ou « Ne prenez pas vos désirs pour des réalités ».
  • « On ne peut à la fois avoir le gâteau et le manger. »
  • « L’homme est une fin en soi. »
  • « La liberté ou la mort. »

Si vous soutenez ces conceptions avec une cohérence intégrale, en tant que fondement de vos convictions, vous aurez un système philosophique complet pour vous guider dans la vie. Mais les soutenir avec une cohérence intégrale — les comprendre, les définir, les prouver et les appliquer — nécessite des volumes entiers de pensée. C’est pourquoi on ne peut discuter philosophie en se tenant sur un pied, ni même sur deux si l’on a un pied de chaque côté de la clôture, ce qui est la position philosophique actuellement prédominante, surtout en politique.

L’objectivisme soutient que : 

1.La réalité existe indépendamment de l’esprit de l’observateur (« réalité objective ») ;

2.Les individus sont en contact avec cette réalité à travers la perception de leurs sens qui permettent la formation de concepts suivant un processus logique inductif et déductif ;

3.L’intention morale de l’existence est la poursuite du bonheur ou de « l’égoïsme rationnel » ;

4.Le seul système social compatible avec cet objectif moral est le laissez-faire capitaliste ;

5.Le rôle de l’art dans la vie humaine est de transformer une idée métaphysique en reproduction sélective de la réalité, dans une forme physique, qui puisse être comprise et générer une réponse émotionnelle.

« Ma philosophie, par essence, est le concept de l’homme en tant qu’être héroïque, avec son propre bonheur comme objectif moral de sa vie, avec l’accomplissement productif comme sa plus noble activité, et la raison son seul absolu ». Ayn Rand.