Connaissance de soi

Conscience

La conscience, littéralement c’est la connaissance immédiate de ce que nous pensons être. C’est en notre for intérieur, au plus profond de nous-même, ce que nous sommes. La conscience de soi dépend aussi de notre rapport aux autres.

L’introspection et l’éveil spirituel au-delà de la perception du Moi, nous permet d’atteindre ce niveau de réalité. C’est le Soi.

Plus simplement c’est notre système de valeurs, notre éthique et l’ensemble des connaissances que nous avons de nous-même.

Panier de différents fruits avec un verre de lait et légumes

Introspection

Je rentre en moi, je me regarde à l’intérieur. Je prends tout mon temps pour rentrer dans les détails de mon Moi et ensuite atteindre mon Soi. Il existe de nombreuses méthodes d’introspection. Seul au calme, la réaliser en toute conscience, dans le cadre d’un exercice de relaxation en méditant, en transe hypnotique. Comment s’observer et être l’objet de l’observation ? Atteindre la connaissance de Soi est, que nous le voulions ou non, subjectif. Mais il n’en reste pas moins qu’il y aura toujours une part d’objectivité permettant cette descente en Soi et la possibilité d’en faire une analyse.

Pour arriver à la connaissance de soi, il faut s’accepter tel que l’on est, sans chercher à ajouter ou minorer voire à retrancher quoi que ce soit à ce que nous voyons en nous. C’est le plus difficile. Pour cela il ne faut pas prendre un étalon de référence, ni se comparer aux autres.

En philosophie c’est un retour de la pensée, d’une conscience subjective sur elle-même, conscience qui est consciente de la conscience. En psychologie c’est une simple méthode d’analyse de Soi complexifiée par Freud qui introduit le concept d’inconscient. En spiritualité c’est grâce à cette introspection que nous arrivons à une élévation de notre Soi.

Estime de soi

C’est le jugement que nous portons sur notre propre valeur. Les expériences positives, les réussites renforcent l’estime de soi.

L’estime de soi, revenons à l’introspection, c’est bien se connaitre, sans rien minorer, sans fausse modestie. Je suis bon, je le sais, j’en ai conscience et je peux le dire. Je suis très bon, je suis excellent, je dois en avoir conscience et pouvoir l’exprimer si les circonstances le nécessitent.

Une haute estime de soi ne doit pas dégénérer vers de l’arrogance, du mépris à l’égard des autres. Une faible estime de soi peut être la conséquence d’échecs, mais aussi du regard et du jugement des autres, des critiques. Ce peut être aussi à cause de la non réalisation d’objectifs trop ambitieux. Le perfectionnisme génère souvent une faible estime de soi.

Confiance en soi

Cette confiance en vous doit s’exprimer tant dans votre vie privée, personnelle, intime, que dans votre vie professionnelle ou extraprofessionnelle.

Aujourd’hui trop de personnes manquent de confiance en elles, manquent d’estime de soi face aux autres : leurs collègues, leur hiérarchie, leur conjoint, leur famille, leurs amis, dans leurs relations de loisir. Elles doutent de leur potentiel, de leurs compétences, de leur savoir être. D’autres encore doutent de tout et ont une mauvaise estime d’elles : elles se sous-estiment, se sous évaluent, voire se méprisent et par voie de conséquence manquent de confiance en elles. Par exemple, je ne suis pas bon, je suis mauvais, je n’y arriverai jamais.

De nombreuses techniques s’offrent à vous pour gagner en confiance et avoir confiance en vous. Vous avez besoin de reconnaissance, vous pouvez vous l’allouer vous-même, celle des autres viendra d’elle-même.

Ah le regard des autres ! mais vous n’êtes pas le centre du monde ! Et personne ne vous regarde, pas plus que d’autres, c’est une illusion que vous vous faites. Cessez de vous dévaloriser en permanence. Même si vous pensez être « moyen » alors acceptez-le et vivez-le tout simplement. Tout le monde ne peut pas atteindre l’excellence.

Comme dans le perfectionnisme, les personnes qui ont une très haute estime d’eux-mêmes, qui se considèrent comme les meilleurs, semblent souvent manquer de confiance en eux, c’est le revers de la médaille. 

Les personnes qui considèrent que leurs réussites sont uniquement dues à la chance sont atteintes du syndrome de l’imposteur. 

Reste le biais d’autocomplaisance qui est d’attribuer plus de poids à des facteurs internes, soi-même pour les réussites, et à des facteurs externes, aux autres, pour ses échecs. Ci ça va mal c’est faute de la conjoncture, si ça va bien, c’est grâce à moi.

Quelques moyens pour gagner en confiance en soi :

  • Fixez-vous des objectifs réalistes et réalisables,
  • Acceptez vos erreurs pour vous en enrichir,
  • Créez du lien social,
  • Être envieux est une bonne motivation mais ne soyez pas jaloux,
  • Visualisez et pratiquez l’auto suggestion (c’est le fait de suggérer quelque chose au travers d’une injonction pour le réaliser).
  • Existez en vous affirmant devant les autres tout en restant simple, humble et courtois.
  • Méditez. 

Voici quelques exemples qui ont démontré leur efficacité, choisissez ceux qui vous sont adaptés.

Réussites et échecs

Si l’échec est valorisé aux USA, culturellement c’est malheureusement trop souvent l’inverse en France. Cela tient certainement à notre culture, il suffit de citer cet aphorisme prêté à Napoléon 1er, « impossible n’est pas français ». Quant à la pensée cartésienne ou kantienne, l’échec serait dû à un mauvais usage de nos facultés mentales ou de notre raison.

A cela nous pouvons opposer un adage, un principe général de droit qui remonte à l’antiquité « ad impossibile nemo tenetur » A l’impossible nul n’est tenu. 

Nous pouvons aussi opposer l’approche freudienne et lacanienne qui propose que nos dysfonctionnements, nos erreurs, nos échecs expliquent notre état psychologique et corporel, notre fonctionnement.

Et pourtant, nous avons tous le droit à l’échec. L’échec fait partie intégrante du processus d’apprentissage. Il est nécessaire et indispensable pour comprendre, acquérir des compétences puis des savoir-faire. L’échec permet de progresser et d’innover tant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle. L’important est de ne pas reproduire les mêmes.

L’échec a des vertus. Il est essentiel de reconnaître son ou ses échecs. Faire l’autruche, le nier, être dans le déni, ne fait que renforcer notre capacité à en reproduire de nouveaux. Ce n’est pas ce que nous recherchons.

Au contraire, il faut savoir le reconnaître, l’accepter, l’analyser, le décortiquer pour en rechercher les causes. Elles sont de fait directement liées à votre prise de décision, mais la décision était multifactorielle dans un environnement multi variable.

L’échec à un coût. Votre ego a été blessé ; ce fut ou c’est encore difficile à accepter, mais comme les chiffres, les faits sont têtus.

La réussite est un long processus de tâtonnements et d’échecs qui sont un formidable levier pour la réussite de ses apprentissages et de ses projets.  Cette nouvelle expérience acquise doit vous faire rebondir vers la réussite.

Savoir échouer est la clé de la réussite.

Pour réussir, c’est simple, il faut un désir, une motivation, une volonté et de l’opiniâtreté. La réussite c’est la réalisation de ses désirs tant privés que professionnels.

Soyez prudent sur l’expression de vos désirs, ils doivent être réalistes et réalisables. Cela ressemble à un truisme, une vérité d’évidence, mais réfléchissez bien aux conséquences liées à la réalisation de vos désirs. Ne soyez pas non plus utopiques dans leur formulation.

Il y a mille façons de réussir.

Maintenant, chacun a sa définition de la réussite, trouvez la vôtre.

Enfin, ayez une réussite modeste. Nul besoin de l’étaler, d’être arrogant, pire encore méprisant pour les autres. Chacun autour de vous saura remarquer votre réussite et analysera tout aussi subjectivement la vôtre. Ne vous comparez pas aux autres, ne vous laissez pas influencer par les autres.

N’oubliez pas que ce qui vous semble une réussite peut ne pas être considéré comme tel.

Ne vous fiez pas à l’expression « on ne change pas une équipe qui gagne » jusqu’à qu’elle perde ! Il n’y a pas de mode opératoire type. Malheureusement les réussites d’aujourd’hui peuvent faire les échecs de demain si vous voulez les reproduire à l’identique. Cela ne marche pas, sinon cela se saurait. Alors continuez à tâtonner, acceptez de générer de nouveaux échecs pour réussir et réaliser vos objectifs, obtenir ce que vous désirez.