Psychologie

Le Moi : naît de la conscience de nous-mêmes Le moi est à la fois conscient et inconscient. Le moi se limite à notre personnalité.  C’est notre ego, « j’existe ». C’est une barrière à la conscience de notre être véritable, le Soi. C’est ce que nous croyons être.

Le Surmoi : comme le Moi, il se situe tant dans le conscient que dans l’inconscient.

Le Surmoi est en quelque sorte l’instance morale qui indique sous quelles formes les désirs, les pulsions peuvent être réalisés. Il joue à l’égard du moi, le rôle de modèle idéal, de juge, de censeur en opposition aux désirs, aux pulsions.

Le Ça : c’est le siège de nos pulsions. Il se situe dans notre inconscient et il pousse nos désirs et nos plaisirs à la conscience de notre Moi. C’est le réceptacle de nos désirs inavoués et refoulés au plus profond de nous.  Il se construit durant l’enfance et l’adolescence. Il est l’intériorisation des exigences et des interdits parentaux.

Dans l’analyse freudienne du psychisme, le Soi n’apparaît pas, c’est Carl Gustav Jung qui l’utilise pour désigner l’entièreté psychique de l’individu.

Le Soi : C’est être là. C’est notre toute entière individualité qui se veut objective. C’est un état de pure conscience auquel nous pouvons nous identifier lorsque notre conscience est entièrement consciente d’elle-même. Le soi accepte tout ce qui est dans son environnement dans l’instant présent.

Autrement dit le Moi est subjectif et individuel, il est illusion alors que le Soi est objectif, universel et vérité.

Homme debout devant un beau paysage

Inconscient

L’inconscient est tout simplement ce dont nous n’avons pas conscience. Il est nécessaire de faire la distinction entre inconscient et subconscient qui lui signifie : sous le conscient.

Pourquoi mettre l’inconscient à un niveau inférieur au conscient ? Pour d’aucuns l’inconscient serait inné, serait l’expression de notre cerveau reptilien. Le subconscient serait l’ensemble des automatismes, des réflexes acquis.

L’inconscient est toujours en activité, même pendant notre sommeil. C’est une réalité, cachée à notre conscient. Il est la mémoire de toute notre vie, même de notre vie fœtale. Il œuvre en permanence et influe sur nos actes et décisions.

Mais notre conscient peut prendre conscience de l’existence de cet inconscient et communiquer avec lui. Il ne demande qu’à exister dans notre conscience et à nous écouter. Autrement dit, notre inconscient peut, par rapport à une problématique, débuter un raisonnement sans que nous en ayons conscience, parvenir à une ou plusieurs solutions, puis laisser notre conscient en prendre connaissance.

Hypnose et autohypnose

L’hypnose existe depuis la nuit des temps. Les sorciers et autres chamanes mettaient les individus en état de transe hypnotique. Il n’est pas ici question de l’hypnose de spectacle.

L’hypnose vous plonge dans un état de conscience modifiée qui permet d’accéder à votre inconscient et à l’immense réservoir de vos souvenirs, même les plus lointains, même ceux enfouis au plus profond de vous-même, ceux que vous avez voulu rendre inaccessibles à votre conscient. L’hypnose permet de traiter les addictions, les phobies, les désordres et maladies psychosomatiques. Elle permet aussi de comprendre certains comportements, les questions que vous vous posez, en allant interroger cette mémoire parfois enfouie pour des raisons de déni, de culpabilité, de refoulement.

L’autohypnose consiste à pratiquer l’hypnose sur soi-même, seul en toute autonomie. Le sujet doit se concentrer sur la suggestion, dite l’induction, se répéter les mots, cette phrase d’induction, jusqu’à créer un état où l’esprit s’évapore vers une autre dimension, dans une autre réalité, dans un état de conscience modifié.

Le but est d’entrer en connexion avec soi et d’entrer jusqu’au niveau de réalité souhaité.

L’autohypnose permet de gérer des troubles du sommeil, l’anxiété, le stress post traumatique, les angoisses, les douleurs. Elle réduit les états dépressifs, en fait toutes les somatisations dont nous avons pris conscience.

Groupes de parole

Définition

Il n’y a pas une mais des définitions. Certaines règles simples et basiques sont communes à tous les groupes de paroles :

  • L’écoute
  • La confidentialité
  • L’expression à la première personne du singulier « je »
  • La sincérité
  •  L’authenticité

Voici notre définition :

« Un groupe de parole est une pratique qui réunit un ensemble d’individus pour évoquer, autour d’une thématique, ce qui les préoccupe. C’est un cadre propice à la réflexion, à la coopération et à la cohésion des participants autour d’une thématique choisie et partagée. C’est un espace d’échange dans une approche collaborative, dans le respect de soi et des autres, de non jugement et de non conseil. C’est entrer dans le monde de l’autre dans le respect de sa douleur, de ses valeurs et de ses croyances Il permet à chacun de trouver ses propres solutions, les moyens d’aboutir à la réalisation de ses objectifs. »

Qu’est-ce que c’est ?

C’est avant tout un lieu d’expression et d’écoute, de partage et d’échange où chacun parle en son nom. Ce n’est pas uniquement un espace de parole, c’est aussi l’occasion d’écouter les autres, d’échanger, de partager des questionnements et des expériences. Il permet la réflexion, l’enrichissement par l’échange, d’instaurer une dynamique de groupe et de solidarité. Il permet de verbaliser et ainsi d’aider à évacuer des souffrances, à débloquer des situations. Il permet de s’approprier sa vie.

C’est un lieu qui offre un espace de références pour un changement, une reconstruction et renforcer les images positives de soi. L’accompagnement groupal est un complément pertinent de l’individualisation. Il intègre le collectif à l’individuel. Le groupe est une source de savoir qui permet une autre vision de la réalité, de sa propre réalité et des difficultés rencontrées. Il permet d’être mieux outillé pour affronter les autres niveaux de réalités.

Ce sont des instants de coopération qui améliorent l’idée que chacun se fait de ses problèmes et problématiques et permettent de trouver ses propres solutions dans un processus qui consiste à s’approprier sa vie. C’est aussi l’occasion de créer des liens forts dans un contexte de liberté d’expression, de confiance et de confidentialité.

Le partage d’expériences, de vécus, de points de vue différents permet de faire évoluer la vision, les ressentis, d’accéder à une nouvelle perception et autre compréhension des situations. Ils permettent de trouver ensemble dans un échange collaboratif des nouvelles ressources pour évoluer et s’affranchir des difficultés rencontrées.

C’est un lieu qui permet d’ouvrir la porte de nouvelles réalités et d’y pénétrer. Il permet d’avoir une autre vision de sa propre réalité et de celles des autres. Ce lieu de parole permet de trouver la distance à adopter face à des situations vécues et donc de prendre du recul pour faciliter la réflexion sur les actions à mener.’

Il vous apporte des aides, des moyens, des clés, des savoirs concrets applicables dans votre quotidien. Un groupe de parole ne dure pas indéfiniment. Il a un début et une fin.

École de Palo Alto 

Les thérapies brèves systémiques et stratégiques selon l’école de Palo Alto.

Bien que l’école de Palo Alto ne fût pas à l’origine de la démarche systémique, elle l’a mis en œuvre et l’a appliquée de manière rigoureuse au domaine des sciences humaines et de la psychologie.

C’est une méthode pour aborder les phénomènes complexes qui s’opposent à la vision analytique. La pensée systémique raisonne en considérant l’ensemble des éléments du système qui forment une boucle de rétroaction permanente. Si vous modifiez un de ces éléments, vous modifiez l’ensemble des éléments, vous modifiez le système.

Gregory Bateson a découvert la notion de double contrainte et d’injonction paradoxale qui consiste à intimer à une personne des ordres explicites ou implicites qui ne peut en satisfaire un sans violer l’autre.

Le modèle théorique de référence a ainsi été travaillé pour le rendre accessible à des non-initiés. Aujourd’hui, il apparaît relativement simple et il n’est pas nécessaire de savoir qu’il est interactionnel, systémique, constructiviste et stratégique pour le mettre en pratique. (Brasseur et Schlanger, 1998).

Il s’est concrétisé par la définition d’une démarche de thérapie brève (Fisch, Weakland et Segal, 1986 ; Wittezaele et Garcia, 1992) permettant de sortir des personnes en situation de détresse du « cercle vicieux » (Marc, 1993) qui les maintient dans leur problème.

Ajoutons à ce modèle l’approche praxéologique, des faits rien que des faits.

Cette approche dite systémique stratégique s’intéresse au Comment plutôt qu’au Pourquoi.

L’objectif est d’obtenir que la personne en détresse, en dix séances maximum espacées en général d’une semaine, arrive à considérer que sa souffrance a disparu, que son problème est résolu.

Le modèle de Palo Alto est tout simplement un modèle de résolution de problèmes basé sur l’Ici et le Maintenant.

L’approche stratégique et systémique est « une école de pensée qui étudie « comment » les êtres humains se rapportent à la réalité, ou, mieux, comment chacun de nous entre en relation avec soi-même, avec les autres et avec le monde ». P. Watzlawick – Stratégie de la thérapie brève Ed. Seuil.