Pourquoi ne faut-il pas se comparer ?

C’est tout naturellement que nous nous comparons aux personnes qui nous entourent, aux personnes que nous voyons à la télévision par exemple. De manière plus ou moins consciente, nous évaluons ces personnes, en les mettant en comparaison avec nous-mêmes. Pourtant ce processus peut être mauvais, s’il est poussé à l’extrême il peut devenir un cercle vicieux.

Définitions

La comparaison renvoie à l’action de comparer des personnes ou des choses afin d’examiner leur ressemblances et différences. Il existe différents types de comparaison. 

La comparaison horizontale

C’est celle que nous pratiquons le plus souvent. Cela peut être quand nous nous comparons à un collègue par exemple. Elle nous permet de nous assurer que nous restons dans la norme. 

La comparaison ascendante

Elle désigne le fait de se comparer à une idole, un athlète, une star musicale ou un prix Nobel. Ici le but est de ressembler le plus possible à cette idole. C’est une façon de se comparer « par le haut » très fréquente chez les jeunes générations. 

Elle peut être positive quand elle nous permet d’avoir envie d’évoluer, de nous dépasser. Elle devient néanmoins négative quand elle nous laisse penser que nous ne sommes pas capables d’égaler cet idéal que nous avions défini. Le but à atteindre nous semble trop dur, nous pensons être incapable d’y arriver. Nous oublions souvent qu’il est impossible d’égaler, par exemple, une personne qui fait du sport depuis des années, alors que nous venons à peine de commencer. Il est bon d’avoir un modèle, quelque chose qui nous pousse à nous surpasser, mais il faut garder en tête que chacun est différent et qu’il est mauvais de vouloir être la copie conforme de quelqu’un d’autre.

La comparaison descendante

Elle désigne le fait de se comparer à un collègue ou un ami qui n’aurait pas un physique très attrayant, en nous disant que, finalement, nous sommes chanceux. A ce moment nous pensons que nous avons de la chance d’être comme nous sommes et de ne pas ressembler à ce collègue ou cet ami. Cela nous permet de nous rassurer sur notre condition, car il y a pire que nous. Nous appelons cela la « comparaison par le bas ». 

comparaison

Les dangers 

Déjà étant enfant nous nous comparions à nos camarades d’école. Les évaluations sont notées, nous indiquant alors si nous faisons partie des « bons » ou des « mauvais » de la classe. Parfois, le professeur distribuait les copies de la moins bonne à la meilleure. Toute la classe pouvait voir quel élève avait eu la plus mauvaise note, et qui avait eu la meilleure note. Nous sommes ainsi confrontés au processus de comparaison depuis notre plus tendre enfance. 

Lorsque l’on grandit, la comparaison reste toujours présente. Dans les études supérieures nous sommes toujours classés du moins bon au meilleur. Puis nous comparons notre travail, notre maison, notre vie sociale ou amoureuse, notre voiture, et bien d’autres encore. La vie n’est pourtant pas une compétition. 

Le fait de se comparer peut finir par nous rendre malheureux. En voyant la vie de quelqu’un d’autre, il est facile de penser que celui-ci à une vie plus heureuse, plus simple, plus intéressante. Rapidement nous commençons à nous dévaloriser et à penser que l’herbe est plus verte ailleurs. 

Pourtant le fait de se comparer paraît insensé. Nous n’avons pas eu la même éducation, le même parcours de vie, les mêmes attentes et les mêmes soucis à régler. Nous ne sommes donc pas comparables car cette comparaison ne sera pas juste. Seul un point commun nous rassemble : nous sommes des êtres humains. Il ne faut pas oublier que nous avançons à notre propre rythme, selon nos capacités et nos objectifs. Nous perdons le caractère individuel et unique de chacun quand nous entrons dans une logique de comparaison. 

Au lieu de se demander sans cesse, « suis-je heureux ? »
« ai-je finalement atteint l’épanouissement ? », descendons nos attentes d’un cran et tentons simplement de nous sentir un peu mieux qu’hier.

Au lieu de traquer le bonheur, cueillons le mieux-être.